Jumat, 28 Januari 2011

CTP/CRP : Xavier Bertrand a toujours tort

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   Parmi la litanie des mauvais chiffres de chômage publiés ce soir par le ministère de l'Emploi, il y a en un page 10 - le seul bon en l'occurrence - qui m'a sauté aux yeux. C'est le nombre d'entrées à Pôle emploi suite à un licenciement économique : 15 500 en décembre, stable sur un mois et en chute libre de près de 20% sur un an. Outre le fait que ce motif de rupture de contrat de travail ne représente plus que 3,2% des motifs d'entrées à la fin de l'année, je ne comprends pas pourquoi le gouvernement persiste à revendiquer un accompagnement renforcé et dûment rémunéré pour les seuls licenciés économiques. Il n'y à qu'à lire le communiqué de presse officiel, envoyé ce soir par Xavier Bertrand, pour s'en persuader. Je cite : "la sécurisation des parcours professionnels des salariés ayant subi un licenciement économique sera assurée par un dispositif unifié et plus efficace", explique le ministre de l'Emploi. Comprenez par le dispositif qui ressortira de la fusion entre le contrat de transition professionnelle (CTP) et la convention de reclassement personnalisé (CRP), un sujet maintes fois abordé sur "Les dessous du social"... Comme si c'était la priorité aujourd'hui ! Mais bon, c'est encore une promesse de Nicolas Sarkozy - la généralisation du CTP à tous les licenciés économiques, ce qui existe déjà, cela dit en passant, cela s'appelle la CRP mais ne le dites pas - et comme toute promesse, elle doit être honorée.


   Quitte à me répéter - et les données 2010 et de décembre 2010 des demandeurs d'emploi en fin de mois le confirment une nouvelle fois - je continue de penser que les dispositifs de reclassement des chômeurs doivent être fonction, non pas des motifs de rupture de contrats de travail comme aujourd'hui, mais de la distance au retour à l'emploi des demandeurs d'emploi. Sauf à me démontrer qu'un licencié économique est plus éloigné de l'emploi - et cela supposerait que tous les licenciés économiques sont dans la même situation - qu'un salarié qui a démissionné ou qui a été licencié pour faute (lourde ou grave), voire pire pour cause réelle et sérieuse ! Je pose donc très officiellement la question, à Xavier Bertrand ou à un autre responsable politique éclairé : en quoi un licencié économique, qui a par exemple bénéficié de formations régulières dans son entreprise, aurait-il plus besoin d'un accompagnement renforcé (et du maintien pendant un an de son salaire, en passant) qu'un demandeur d'emploi de longue durée licencié deux ou trois ans plus tôt pour faute ? J'ai besoin chercher la réponse, je ne la trouve pas. Si quelqu'un l'a, je suis preneur. A bon entendeur...

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